Mes yeux rivés sur ton image
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tes douces lèvres attendent encore
un autre baiser de la mort
La neige se pose sur toi
et moi, à tant d’années de toi
qu’a bien pu devenir ton âme?
toi dont le corps figé me charme.
ta jeunesse paralysée
sur une photo oubliée
et moi, qui me prend à t’aimer
tout ça est tellement insensé
Mon regard triste te caresse
Ta mort terrible me transperce
Tout ton être transpire d’une grâce
qui me dépasse et qui me glace
mes larmes sont bien illusoires
tu as disparu des mémoires
et te serrer tout contre moi
est un rêve qui ne se fait pas
mais tu me gifle le corps et l’âme
chargée d’une terrible hargne
face à tous ces petits tyrans
qui vous jettent dans le néant
ta jeunesse paralysée
sur une photo oubliée
et moi, qui me prend à t’aimer
Tout ça est tellement insensé
aurais-je vraiment du te haïr
aimer peut-être te voir souffrir
étais-tu de ces aigles brisés
qui avancent presqu’à regret
parti au front pour la patrie
et pas pour l’idéologie
je me demande encore souvent
qui étiez-vous vraiment?
vous, les soldats allemands
ta jeunesse paralysée
sur une photo oubliée
et moi, qui me prend à t’aimer
Tout ça est tellement insensé
ce sang sur ton visage
me blesse et m’horrifie
en pleine jeunesse, la fleur de l’âge
pauvres soldats qu’on mystifie
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